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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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13 mai 1865

Guernesey, 13 mai 1865, samedi, 7 h. du matin

Bonjour, mon bien-aimé, amour, joie et bonheur partout si tu m’aimes, si tu as passé une bonne nuit et si tu te portes bien ce matin. J’ai déjà salué ton blanc petit signal des yeux et du cœur. J’espère qu’il te le rend magnétiquement en appelant ta pensée sur moi dans ce moment-là. Je suis dans un ravissement inexprimable en songeant que nous commencerons la collation de ton livre lundi prochain. Je voudrais y être déjà pour déverser le trop plein de mon adoration pour toi en admiration sur ce nouveau chef-d’œuvre [1]. Mme Chenay ne croit pas que cela dure moins d’un mois mais je ne m’en plains pas, AU CONTRAIRE, et voudrais pouvoir faire durer le plaisir encore plus longtemps si je ne savais pas que ton impatience de revoir ta famille [2] sea double de la sienne propre. À en juger par la dernière lettre de ton cher petit Victor [3], il compte les minutes qui le séparent de toi avec le désir d’arriver bien vite à celle qui le mettra dans tes bras. Il ne dépendra pas de moi que ce soit le plus tôt possible, dussé-jeb collationner nuit et jour.

BnF, Mss, NAF 16386, f. 124
Transcription de Claire Villanueva

a) « ce »
b) « dussai-je »

Notes

[1Les Travailleurs de la mer, que Hugo vient d’achever et qui sera publié en 1866.

[2Mme Hugo et ses fils sont à Bruxelles.

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